Adieu mon foyer [solo]

Les rayons du soleil venaient se déposés sur les murs des immenses maisons de la ville, ces maisons qui se tenaient fièrement avec toute leur beauté. Beauté? Allons bon, elle ne sont pas si belles que ça...Elles ne sont faites que d'une pierre blanche, certains on juste rajouté des colonnes de style romain d'autres les ont laissées telles quelles, simple, aux allures d'hopital avec quelques décorations florales pour faire joli. Rien que par la simple description de ces maisons on devinait que l'on était à un endroit spécial de l'île de Dawn, "le coin des Nobles", le Royaume de Goa, "un endroit où les pourritures se reproduisent" seraient les paroles d'un révolutionnaire extrémiste cependant ici, il n'est pas question de parler de révolutionnaire, nous allons nous concentrer sur une personne en particulier, une personne qui était très connu quand elle était plus jeune, Rei Akito.

Confortablement installé dans son lit il ne pensait pas que aujourd'hui serait LE jour, le jour où il partirait enfin pour réaliser son rêve, devenir comme son héros d'enfance qui à berçé ses nuits, devenir comme Isac Schnieder. Ouvrant alors ses deux yeux, il se tourna vers la fenêtre et remarqua que c'était déjà le grand jour, il soupira et se roula dans sa couverture tout en priant pour qu'il ne soit pas dérangé. Malheureusement pour lui ce fut le cas, on frappa à sa porte, lui, ne bougea pas d'un poil et laissa la porte s'ouvrir pour laisser place à une jeune femme en tenue de servante qui semblait assez genée.

-Heu...monsieur...vos parents, vous attendent en bas pour...

A ces mots, il sorti de sa boule et regarda la jeune femme qui prit un air térrifié à la vue de l'oeil qui portait habituellement un cache sur lui, comprenant assez vite la raison de la réaction de la jeune femme Rei porta sa main à cet oeil et se dirigea vers le meuble où était posé son cache qu'il mit aussitôt une fois en sa posséssion. Il se tourna de nouveau vers la jeune femme en lui faisant signe de poursuivre ce qu'elle avait à dire tout en lui faisant un léger sourire pour la remettre un peu plus à l'aise.

-Ils veulent parler de choses importantes, avec vous. Et m'on demander de ne pas sortir de cette pièce tant que vous n'êtes pas en train de me suivre.
Rei la regarda de nouveau avec un air étonné qui se transforma en air narquois, il lacha un petit rire qui fit une nouvelle fois sursauté la jeune femme, le médecin était doué pour mettre les gens à l'aise comme pour les mettre mal à l'aise d'ailleurs il allait encore plus la mettre mal à l'aise, il aimait faire tourné en bourrique la jeune femme car il connaissait très bien ses réactions pour chaque mot qu'il prononcerait.

-Alors comme ça tu veux même rester quand je m'habille hein? Petite perverse va !

Il avait vu juste, elle se mit à rougir et à gigoter dans tous les sens ses bras tout en sautillant nerveusement. Elle se cacha le visage pour montrer qu'elle avait honte, Rei, lui, rigolait à plein poumon au point de lâcher une petite larme, le temps que la servante ne s'en remette lui, s'était déjà calmé et habillé entièrement sans que la jeune femme ne le remarque. Il passa à côté d'elle en lui faisant une petite tappe sur l'épaule pour lui dire qu'ils pouvaient maintenant descendre, comme à son habitude il était habillé de son espèce de t-shirt à manche longue vert, de son pantalon bicolore et avait cette fois-ci mis son bandeau.
Une fois en bas, il remarqua que sa mère avait un air encore une fois inquiet alors que son père avait un regard tout aussi froid que d'habitude, il soupira et prit encore une fois un sourire qui montrait qu'il y allait avec l'esprit tranquille, prêt à ne rien entendre de la conversation car il en savait déjà le sujet et l'issu.

Ils se tenaient là, la mère inquiète assise, le père au regard impartial, debout, les mains dans le dos se tenant fièrement, il ne manquait plus le fils qui, comme à son habitude arrivait avec le visage serein, remettant en place son cache oeil et son bandeau il rentra sans dire un mot, se contentant juste de faire un bref signe de la main qui fut coupé par un toussotement de son père qui craignait qu'il ne fasse encore une fois l'idiot. Il avait l'habitude maintenant, que son fils prenne tout à la légère et ne fasse la sourde oreille. Lui dire qu'il était de mauvaise fois serait assez incorrect, depuis que son enfant était rentré de sa formation en tant que médecin il l'avait convoqué pour parler sérieusement mais en vain, il faisait le mur, faisant mine de ne rien entendre, le rouquin aussi en avait marre de ces discours répétitifs sur la voie qu'il devait emprunté, il voulait vivre comme bon lui semblait, arrêté les criminel mais tout en restant libre, sans répondre à des ordres d'un supérieur hiérarchique que l'on ne peut supporter, à ces mots il avait eu vite fait de comprendre que, son rêve de gosse convenait parfaitement bien à ce qu'il recherchait comme vie, être chasseur de prime était le seul moyen de vivre comme il le désirait.

-Rei! J'espère que cette fois-ci tu es décidé à nous écouter sérieusement!

Le principal concerné soupira un bon coup avant de lâché quelques mots montrant son accord tout en évitant de croiser le regard de son père qu'il craignait, son regard lui glaçait le sang à chaque fois qu'il le croisait il détourna son regard, ne lui montrant alors que son cache oeil pour ne pas être tenté de détourné son regard vers la forteresse qui se tenait en face de lui. Ce même cache-oeil répugnait son père, sa mère elle, ne disait rien à ce sujet, tout deux n'étaient pas au courant de ce qui avait poussé Rei à porter cette chose sur son oeil, ils ne savaient pas ce qu'il s'y cachait dessous, il ne leur avait rien dit, il ne voulait pas leur dire, il savait que leur regard sur cet chose n'allait pas changé quoi qu'il leur dise, alors à quoi bon gâcher de la salive pour ça ? Dans la maison, il n'y avait que la jeune servante qui était au courant, Rei lui avait dit comment il s'était fait ça car il savait que elle, elle saurait garder un secret. A plusieurs reprise elle lui avait raconté que le maître de maison lui faisait pression pour savoir si elle savait quelque chose à ce sujet, à chaque fois elle répondait "non, je ne sais pas.". Le rouquin lui avait promis que, quand le moment serait venu il le montrerait à ses parents pour qu'ils cessent de la harcelée à ce sujet.

-Retire cette chose que tu as sur ton oeil...s'il te plaît.

C'était bien la première fois qu'il entendit sa mère parler sur un ton pareil, c'était même la première fois qu'elle ouvrait la bouche lorsqu'ils le convoquait. Rei la regarda avec un air étonné et à la fois chamboulé, le regard de sa mère était encore plus troublant que celui de son père. Il porta sa main à son cache-oeil avant de se mettre à parler.

-N'allez blâmer personne si ce qu'il y a en dessous vous répugne encore plus, je ne vous dirai rien de plus à ce sujet, je vous laisserai vous imaginez comment je me suis fait ça sans jamais rien vous dire, je n'en vois pas l’intérêt.

Il se contenta alors de déplacer vers sa joue son cache oeil sans le retirer entièrement, il voulait juste leur montrer un bref instant ce qu'il s'était fait puis, sans leur laisser le temps de parler, il se retourna et se dirigea vers sa chambre sans lâcher un seul mot non plus. Une fois dans sa chambre il s'y enferma et s'écroula sur son lit avant de poser son regard vers le maillet qui était suspendu au dessus de lui, il repensa à ce qu'il s'était dit avant d'être coupé une nouvelle fois par de petites frappes à sa porte, il ne bougea pas encore une fois attendant des bruits qui montrerait que cette personne ne parte. Il soupira une nouvelle fois et enfonça sa tête dans son coussin, comme un enfant, voir une fillette qui boudait. Au bout d'une bonne dizaine de minutes il sorti sa tête du coussin avec des cheveux complètements ébouriffés, il agrippa alors son maillet et le retira délicatement de son support. Il avait décidé de mettre les voiles pour de bon.

Reposant délicatement son maillet il se dirigea vers son armoire où il avait soigneusement rangé un blouson de cuir dans les même tons que son pantalon. Il l'agrippa et le secoua pour le dépoussiéré vérifiant alors si ses lanières qu'il avait installées étaient toujours présentes et en bon état il accrocha son maillet grâce à celles-ci avant d'enfiler son blouson. Il fit quelques saut pour vérifier la solidité et se prit à plusieurs reprise le manche du maillet, ce qui était assez douloureux, il faut l'avouer. Puis il prit une petite feuille de papier et une plume qu'il trempa dans de l'encre, lorsqu'il écrivait, il avait attraper la sale manie de passé une vie entière sur chaque lettres afin qu'elles soient parfaites. Il déposa le petit bout de papier dans une espèce d'enveloppe qu'il déposa sur son oreiller et se dirigea vers la fenêtre. Il ouvrit délicatement son volet avant d'aller déverrouiller la porte et de retourner vers sa fenêtre, il y avait du monde bien sûr mais ça, il s'en moquait un peu. Regardant par terre il constata que c'était quand même assez haut, il l'avait déjà fait quand il était gosse alors pourquoi il n'y arriverai pas maintenant ? Rei avala sa salive et guetta qu'il n'y avait personne en dessous de lui avant de s'accrocher à sa fenêtre pour la refermée après cette action effectuée il se lâcha tranquillement jusqu'au sol sans trop ramasser de dégâts. Une fois les pieds posés à terre il prit la pose du gymnaste qui avait fini sa figure avec succès, il se mit ensuite en position accroupie puis à quatre patte pour passer sous la fenêtre du salon de la demeure familiale sans trop se faire repérer par ses habitants, bien sûr eux, ne le repérerait pas très facilement par rapport aux personnes présentes à l'extérieur, mais bon, il avait quand même un maillet imposant dans le dos qui se voyait même à l'intérieur de la maison.

La jeune servante qui, était à l'intérieure prit un air surpris en voyant un manche de maillet et une touffe de cheveux tout ébouriffés qui se baladaient dans le bas de la fenêtre, ce qui attira l'attention de ses maîtres qui détournèrent leurs regards vers elle puis vers la fenêtre. "L'homme de la maison" y courut et ouvrit brutalement la fenêtre avant de crier le prénom de son fils qui était encore à quatre patte. Celui-ci se releva et fit face à son père avec un grand sourire et lui fit un signe de la main avant de décamper en vitesse et de remarquer qu'il se faisait poursuivre par son père qui n'avait pas cesser de crier son prénom, en faisant cela il eut vite fait d'avertir toute la ville que son fils avait (encore) prit la fuite.

-Reviens là sale gosse !

Le sale gosse en question tourna sa tête et tira la langue à son père qui avait son visage déjà tout rouge de colère et de fatigue, son fils lui en faisait voir de toutes les couleurs, entre les tournants secs et brutaux qu'il prenait et les poubelles qu'il renversait pour agrandir ses chances de réussite, il ne savait plus où donné de la tête. Enfin, il aperçut le port, un lieu où il n'y avait aucun obstacle à vue d'oeil et où il pourrait clairement voir la position de son fils sans être gêné. Mais ce port était aussi la destination finale du jeune homme qui cherchait des yeux une barque qu'il pourrat "emprunté" à une personne, il n'en voyait pas, que des gros bateaux impossibles à prendre en main avec son niveau actuel. Puis, il aperçut une espèce de barque complètement délabrée mais qui flottait encore, il s'y précipita et embarqua en se jetant dedans...le ventre en avant, autant vous dire tout de suite qu'il s'est fait mal. Se relevant en se tenant le ventre il dénoua la corde et fit partir son bateau en ramant du mieux qu'il pouvait avec un espèce de débris de bois qui trainait là. Puis une fois hors de portée de son père, qui ne savait pas nager.

Il fit un grand signe et se retourna en se tapant l'arrière train en signe de victoire et que cette fois-ci c'était la bonne, il était enfin parti.