Comment entrer dans la Marine ! [Solo]

Prologue
La nuit était tombée depuis un bon bout de temps déjà. Les étoiles scintillaient comme des perles enflammées tandis que la lune éclairait de ses faibles rayons l'eau bleue de la vaste mer d'East blue.
En ce moment paisible, Yachiru dormait sur sa barque à moitié pleine d'eau, livre entre les mains, et récitant inconsciemment tout ce qu'elle venait d'apprendre grâce à ce petit objet.
Mais en peu de temps, les vagues auparavant monotones, calmes et douces commencèrent à devenir violentes et nerveuses... Une tempête !
Réveillée par un métronome incorrect et trop violent, Yachiru se hâta déjà de hisser le tapis qui lui servait de voile et de se blottir contre les sacs de nourriture. Il commençait à faire froid ; Yachiru tremblait un peu, étant donné qu'elle n'avait qu'une fine couverture.
Le pluie commençait peu à peu à tomber, et trempa rapidement Yachiru jusqu'aux os !
Son périple commençait bien...

------------

Le soleil était enfin levé, tandis que la tempête venait de se calmer. Les vagues, redevenues lentes et monotones, firent de nouveau tanguer les restes de la petite barque de droite à gauche. Yachiru, toujours trempée jusqu'aux os, dormait encore, blottie contre son unique couverture et ses quelques sacs de provision. Elle avait encore froid : elle tremblait de temps à autres.
Soudain, des bruits lourds se firent entendre pas loin. Les bruits se reprochaient de Yachiru et sa "barque" à la vitesse des vagues. Mais la petite fille, plongée dans un sommeil de plomb, n'entendait rien du tout.
Lorsqu'ils se firent plus forts, on pût percevoir des cris d'hommes essayant de hurler plus fort que les machines du bateau, de toute évidence ayant une bonne taille ! Alors, en se concentrant, on entendait : "UN HOMME A LA MER" avec un magnifique accent du fond des âges.

------------

Lorsqu'elle se réveilla, Yachiru était allongée sur un lit douillet dans une cabine de bois inconnue. Déjà, contre toute attente, elle s'émerveilla de cette magie étrangère !
Deux soldats arrivèrent, ayant remarqué son réveil. Ils portaient tous les deux l'uniforme de la marine et un insigne marquant leur grade : deux jeunes matelots. Dés qu'elle les remarqua, elle fît un bond sur la parquet, et étonna les gardes, qui s'attendaient à une crise de panique.

« WAAA ! Des marines ! Trop génial ! Oh, et quel beau bateau ! »

Elle sortit alors à toute vitesse de la cale et découvrit l'entièreté du bateau, presque en chantier avec tous les innombrables hommes qui travaillaient là. Et s'exclama de nouveau sur la beauté et la grandeur du navire.
Arriva alors un autre homme, portant l'insigne de Lieutenant. Il la calma d'une claque bien sonore qui fît arrêter de travailler tous les hommes, qui tournaient la tête vers le chef et la rescapée.

« Cesse donc de jacasser aussi fort, tu viens d'avoir la vie sauve, tu devrais plutôt nous remercier ! »

« Waa ! Quel courage monsieur ! Merci beaucoup, merci beaucoup ! »

Bon, dans son esprit elle n'avait pas vraiment été en danger de mort, mais cela n'était pas vraiment important, tout ce qui comptait là est qu'elle avait la chance inouïe de pouvoir tenter d'entrer dans la marine. Elle cria de nouveau à l'homme qui se retournait déjà pour s'en aller

« Monsieur, je veux devenir une grande Marine ! »

« Ahahaha, et tu as quel âge dis-moi ? »

« Peu importe, je sais me battre et j'ai la volonté des plus grands Marines ! »

« AHAHAHA ! Pauvre petite ! Dans ce cas, prouve-le ! »

Cet homme était connu pour une sévérité et une volonté de fer. Il en avait déjà fait pleurer plus d'un postulant refusé. Il sortit sa lame, et se lançait déjà à toute vitesse vers la jeune fille, que les autres matelots eurent envie de sauver car elle n'avait aucune défense contre l'adulte lui fonçant dessus.
Mais Yachiru évita d'un grand pas l'attaque et parla, avant toute chose :

« Monsieur, je m'appelle Yachiru, et je suis prête à me faire battre avec dignité pour rentrer dans la Marine ! »

L'homme ne releva pas et tenta une nouvelle fois d'asséner à la petite fille un coup lent et puissant. Elle l'évita aussi avec une grande souplesse, et dégaina son épée. Un enfer de lame commença : tous les coups de l'homme furent évités -et non bloqués, car Yachiru savait qu'elle n'aurait pas assez de force pour arrêter l'attaque tandis que ceux de la petite fille aux cheveux roses furent bloqués. Le combat commençait à faire amener tous les Marines, obnubilés par la capacité de la jeune fille, pourtant si bien cachée, à se battre.

Le combat commençait à durer. Le Lieutenant n'utilisait toujours qu'une seule de ses deux mains portant son épée, et gardait la seconde derrière son dos. Mais il n'avait jusqu'ici réussi à donner aucun coup à la fille aux cheveux roses, qui s'avérait être très rapide. Elle, avait réussi à lui donner quelques coups, mais tellement faibles qu'ils n'étaient que des petites coupures sans importance pour un Marine entraîné tel que lui.
Mais désormais, la petite commençait à être essoufflée. Elle sautait de trop. Le Lieutenant reprit rapidement le dessus et lui donna un coup de poing dans le ventre qui éjecta la petite sur le bout du bateau. Un unique coup avait suffit à la mettre K.O.

Il lui fallu un petit temps pour se remettre de ses émotions. Elle s'assit, aidée par les Marines désolés par la brutalité de leur capitaine. Mais, déterminée, elle leva la tête vers lui et cria une nouvelle fois :

« Monsieur, je veux entrer dans la Marine ! »

« Désolé, tu es trop jeune encore... Reviens nous voir quand tu auras moins de chances de te faire tuer par le premier pirate venu ! »

« Monsieur, tant que vous refuserez, le combat ne se terminera pas ! »

Elle se leva une nouvelle fois, reprit son épée et fonça de nouveau vers le Lieutenant, qui l'envoya de nouveau contre le mur.

« Monsieur, si je suis trop faible, je m'entraînerai ! J'irai dans la Marine ! »

Exaspéré, le Lieutenant la vit reprendre une nouvelle fois son épée rose et lui foncer encore dessus avant qu'il ne la ré-envoie sur le bord du bateau. Cela continua quelques heures, au point de lasser les matelots qui avaient repris leurs travaux respectifs.
Mais après un certain temps, quelques Marines firent arrêter le combat et envoyèrent le petite fille à l'infirmerie du bateau : elle était ensanglantée de partout !

------------

Peu de temps après, environ une demi-heure, elle ressortit de la salle, entourée de nombreux bandages ! On aurait presque pu la confondre avec une vraie momie ! Sauf qu'elle, portait encore un énorme sourire niait. En fait, elle riait même.

« Je suis une vraie guerrière ! »

Elle s’esclaffa toute seule de sa blague. Les Marines étaient déconcertés par une joie pareille après s'être fait prendre une si grande raclée.
Le Lieutenant apparu devant elle et la toisa d'un regard lourd et méchant. Il semblait de mauvaise humeur...

« Je vous ai combattu, maintenant monsieur, je suis une Marine ! »

« Tu ne m'as pas battu. »

« Mais monsieur, vous êtes Lieutenant ! Moi je serai matelot ! Je suis sûre, je peux battre vos Matelots ! »

« Tu as raison. Aussi, par ta détermination et ton aptitude -bien qu'à développer- au combat, j'ai réfléchi. Je t'accorde l'entrée dans la Marine. Mais attention, tu devras faire des travaux ingrats et difficiles ! Je t'attends dans mon bureau pour les formalités. »

Il s'en alla. La petite fille se fit applaudir par tous les Marines ici-présent. C'est la première fois qu'ils voyaient leur chef avoir quelqu'un à sa botte ! Il semblait ne pas détester quelqu'un, c'était presque un miracle !
Elle avait réussi à entrer dans la Marine. Elle était couverte de blessure, et allait sûrement commencer par laver la vaisselle ou le bateau, mais elle était dedans ! Rien ne pouvait plus élargir son sourire déjà trop grand. Là, elle riait même fortement sans raison apparente.
Les matelots semblaient bien l'aimer, cette petite, mais ils la trouvaient tous d'une bizarrerie ahurissante, c'était certain.

Le bureau du Lieutenant était large, sombre avec à peine deux petits hublots. Il y avait un espadon pendu au mur de derrière portant un chapeau de Marine. Les murs étaient décorés de quelques tableaux de peinture représentant tous des bateaux de renom, tandis qu'au centre se dressait un bureau énorme, rempli de partout par des feuilles administratives. Cette pièce n'avait pas dû être rangée depuis longtemps, et au vu des poussières, il en était de même pas le nettoyage.

« Approche-toi, gamine. »

Le regard absorbé par le requin au long nez, elle s'assit sur l'unique chaise qui semblait pouvoir supporter le poids d'une petite fille. Elle commença à faire des commentaires sur le requin, disant qu'il était "trop beau" mais l'homme la coupa et parla à son tour.

« Si tu veux entrer dans la Marine, il va tout d'abord falloir apprendre à garder ton sérieux devant tes supérieurs. Ensuite, il faut mieux te battre que ça, tes coups faisaient aussi mal d'une piqûre de bébé moustique ! Pendant que notre ingénieur te fera un bateau, je te donnerai des tâches les plus ingrates possible pour te faire comprendre ce que c'est d'être Marine ! Des questions ou un changement d'avis ? »

« Non monsieur ! Je suis prête à lécher vos chaussures ! »

« Hein ?! Hem, quand je dis "ingrat", ce n'est pas comme ça... Enfin, tu verras ça bientôt ! Tu commenceras demain dès la première heure ! »

« Merci beaucoup monsieur-gentil ! »

Yachiru courût le prendre dans ses bras pour lui faire un bisou sur la joue. Presque dégoûté, il l'envoya valser contre le mur. Toute heureuse, elle fût conduite vers une chambre où il y avait deux lits. Les matelots lui expliquèrent qu'il y a une autre fille dans l'équipage, et qu'elle dormirait avec elle. Mais l'heure de s'endormir n'était pas encore arrivée. Aussi, Yachiru décida de visiter le bateau. Elle essayait de mémoriser toutes les pièces, leur ordre et leur emplacement respectif dans le navire.

Arriva, dans le soir, un banquet à la belle étoile en l'honneur de la nouvelle Marine la plus jeune connue bien qu'elle ne soit encore qu'en phase d'entraînement. Afin de faire connaissance avec la seconde fille, Yachiru fût mise à côté de cette dernière. Elle semblait avoir en moins dépassé sa 25e année de vie et avait de long cheveux bruns repris en un chignon. Durant toute la soirée, elles rirent ensemble et avec les hommes. Le Lieutenant, à l'autre bout de la table, semblait parler affaires avec ses deux officiers assis à côté de lui.

Les innombrables morceaux de viandes engloutis, et la bière et le vin -et la grenadine pour Yachiru- bues, ils allèrent se coucher. La petite, déjà endormie sur l'épaule de l'autre jeune femme, fût prise dans les bras par cette dernière.

« Eh Aïme ! Ne la laisse pas tomber hein ! »

Elle répondit par un petit rire forcé, et retourna à sa chambre. Elle posa sa nouvelle protégée dans le lit le plus petit, et se coucha sur le second, avant de s'endormir comme une masse, aidée par les quelques verres de vin qu'elle supportait mal.

Un énorme son de trompette puissante surgit de nul part et fit réveiller Yachiru en sursaut. Une mélodie assez mal jouée à la trompette venait du devant du bateau. La petite fille regarda par son hublot et vit qu'elle se réveillait en même temps que le soleil, qui commençait seulement à montrer le bout de son nez.

Etant donné qu'elle était déjà habillée, elle se dépêcha à sortir : Aïme était déjà dehors, elle !
Les premiers réveillés commençaient à faire un rang. Yachiru remarqua Aïme et se plaça juste à sa gauche avec un petit "bonjour" avec un sourire jusqu'aux oreilles. Les derniers arrivèrent, et un silence de plomb tomba sur l'assemblée, tandis que le Lieutenant faisait son apparition devant eux.

« Alors aujourd'hui, nous avons pour ordre d'intercepter un bateau pirate se dirigeant vers une île sans défenses. Navigateur, direction sud-sud-est ! »

Un homme hurla : "HAY !" et sortit en hâte de l'assemblée avant de se diriger vers les commandes du bateaux, qui tourna légèrement, criant une petite brisa matinale qui vint rafraîchir les marins.

« Aïme, j'ai décidé que tu t'occuperas de la nouvelle gamine ! Tu lui apprendras ce que tu sais sur l'art du combat, et je sais très bien que tu la feras travailler avec acharnement ! »

Avec regrets, elle acquiesça. Elle emmena alors Yachiru, tout heureuse de rester avec elle plutôt qu'avec le Lieutenant, dans une salle limitrophe, tandis que le haut-gradé continuait d'étaler au grand public ses innombrables ordres.

Les deux femmes entrèrent dans une salle étrange, où armes, punchingballs, et tout autre engin presque de torture étaient présents.

« Tu es sous mes ordres désormais ! hurla Aïme. Alors c'est à partir de maintenant que ça va chier pour toi, ma grande ! Tu vas souffrir, et tu le sentiras jusque dans tes pauvres petites entrailles ! »

Déboussolée par un changement d'attitude aussi radical, la petite obéit. Elle passa toute sa journée à éviter les armes qu'Aïme lançait de toutes ses forces avec le plus de précision possible, ou alors à courir pour une telle raison ou à donner des coups de poing et de pied aux punchingballs. A chaque fois que l'un d'eux était mal donné, elle se faisait frapper une fois par la femme qu'elle appelait désormais "la boudine". Au départ, elle voulait l'appeler bourrine, mais sa langue avec fourché et elle avait dit boudine. D'où ce nom ridicule qui la mettait en colère à chaque fois qu'elle l'entendait.

Le soir tombé, au moment de manger, Yachiru avait mal partout. Elle était couverte de blessures et de bleus. D'après les autres marins, Aïme était furieuse parce que le Lieutenant l'empêchait toujours de participer aux batailles et aux combats. lle ne le disait jamais, mais cela se voyait : elle devenait particulièrement dure lorsqu'elle était assignée à une autre tâche pendant que les hommes se battaient - c'est-à-dire à chaque fois qu'ils se battent.

« Ouais, à ce qu'il paraît, elle devient enragée dans ces moments-là. Je te plains ma petite ! »

« Mais elle est quand même très gentille, boudine ! »

« NE M'APPELLE PAS COMME CA ! »

« Zut, elle a entendue ! »

------------

Yachiru, après s'être faite poursuivre par Aïme pendant que les autres mangeaient et riaient de leur course, fatiguée comme personne et couverte de ses bleus toujours présents, s’endormit en quelques secondes à peine cette nuit-là.

La journée suivante fût la plus longue et la plus ennuyeuse que Yachiru eût la possibilité de connaître dans sa vie entière. Boudine l'obligea à récurer le bateau en entier, même les coins les plus désertés de la plus petite et sombre pièce ! Ensuite, elle a dû faire le tour du bateau à la nage pendant que les marins s'entraînaient entre-eux. Juste après s'être reposée quelques minutes et après avoir mangé un morceau, elle dû se battre avec Aïme, qui n'y allait pas de main morte ! En fait, les bleus de la veille qui n'avaient toujours pas disparut furent redécorés et furent doublés en nombre.

Le soir venu, juste avant de manger, Yachiru lavait le sol à l'aide d'une serviette mouillée tandis qu'Aïme lisait, allongée sur un transat. Elle lâcha soudainement son livre, et se leva. La petite fille aux cheveux roses s'attendait à se faire frapper une fois de plus ou à se faire gueuler dessus. A force, elle aimait ça.

« Yachiru, écoute moi bien. »

Elle s'assit à côté de Yachiru et lui sourit pour la première fois depuis qu'elle "l'entraîne".

« Promets-moi soit de rester seule, soit de trouver un équipage qui te convienne parfaitement. J'ai eu le malheur de rentrer de mon plein gré, croyant bien faire, dans un équipage qui m'empêche de travailler à ma juste valeur : en première ligne des combats. Ici, je ne suis rien, et tu ne seras pas plus q'une servante en restant ici. Par contre, en trouvant le bon navire avec les bons Marines, tu pourras devenir ce que tu désires être ! Promets-le moi ! »

« Heu... Et bien... »

« Jure-le moi ! »

« D'accord ! Je te le promet, boudine ! »

« Tu m'as appelée comment là...? »

Bagarre. Enfin, pas vraiment une bagarre, un massacre plutôt. Car le mot "bagarre" sous-entend que Yachiru avait des chances de s'en sortir sans trop de blessures, ce qui n'était pas du tout le cas ici. Mais heureusement, Aïme fût arrêtée par quelques gardes rieurs qui faisaient leur ronde en somnolant.

L'équipage se rassemblait et refît un banquet, célébrant cette fois-ci le dernier jour où ils verraient la présence de cette petite fille rose Yachiru comme étant membre de l'équipage. L'oisiveté générale était partagée par tous, et étrangement par le Lieutenant aussi !

Cette nuit-là, le sommeil vint difficilement. Yachiru était excitée comme une puce, attendant avec impatiente le début de ses aventures en tant que vraie Marine !

Le soleil se leva à l'heure habituelle, comme chaque matin. Il fût étonné lorsqu'il vit sur le bateau de Marines qu'ils observait depuis un bon moment que tout le monde à son bord était déjà réveillé. Généralement, ils se levaient en même temps...
Sur le navires, les pleurs ne semblèrent pas loin. L'ambiance était morne. Il fallait dire que la petite fille qui dansait chaque soir les tables avant de s'endormir comme une tombe allait bientôt repartir. Ils mangeaient dans un silence de plomb. Même la jeune fille aux cheveux roses semblait triste de repartir, s'étant prise d'affection pour tous ces marins.

Lorsqu'ils eurent terminé, ils débarrassèrent la table sans aucune hâte et préparèrent le bateau de la petite fille. Elle fît un bisou à tous, les faisant pleurer un à un. Elle prit le Lieutenant dans ses bras, et il fît un effort pour ne pas l'envoyer dans l'eau. Lorsque le tour d'Aïme arriva, elle s'accroupit et chuchota à l'oreille de Yachiru :

« N'oublie pas... je compte sur toi pour réussir tes envies et tes rêves. Vis ! »

« Aye boudine ! » cria t-elle en réponse.

Elle courut vers le bord du bateau et descendit en toute hâte vers sa barque pour ne pas se faire une fois de plus "embleuter" comme elle disait. C'est-à-dire se faire couvrir de bleus.

Sur sa barque se trouvait tous ses livres, et quelques uns en plus que les Marins avaient rajoutés en surprise. Il y avait encore quelques sacs de provisions, suffisantes pour une bonne semaine en économisant un peu. Il y avait une carte d'East Blue, pour s'y retrouver un peu.
Elle fit lever sa voile, et tandis qu'elle s'éloignait déjà du bateau, semblant de nouveau immense de là où elle était, elle faisait de grands signes de la main droite aux Marins qui lui répondaient par le même signe.

Lorsqu'elle fût hors de leur portée de vue, Yachiru lâcha sa carte et commença à danser comme une folle sur sa barque. Les oiseaux même ralentissaient pour voir ses mouvements effrénés sans aucun lien logique entre-eux. Mais ils repartirent à toute vitesse lorsqu'elle commença à chanter avec une voix horriblement timbrée :

« Je suis une Marineuuh
J'ai l'âme chevaleresque !
Je deviendrai stérileuh !
Pour faire plus de...
Heum... Qu'est-ce qui se termine en "esque" ? »